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Calculer les prix de revient : une opération essentielle pour le pilotage et qui exige de bons outils

La notion de prix de revient est fondamentale pour la gestion des marges et des tarifs de vente d’une entreprise. Les directions financières comme les cabinets comptables apportent leur expertise pour calculer le coût de revient sous différentes formes, en vue d’utilisations variées. Voici un point détaillé sur les méthodes de calcul, les ressources à mobiliser et les outils indispensables pour ces tâches qui relèvent du contrôle de gestion.
Calcul

1 - Calculer un coût de revient pour un produit ou un service : de quoi parle-t-on exactement ?

Le concept de prix de revient recouvre en réalité de nombreuses notions et variantes en matière de coût. Adaptez le calcul en fonction de l’utilisation qu’en fait l’entreprise.

1.1 - Les différents types de coûts de revient en entreprise

Il peut s’agir d’un coût complet ou non. Les charges sont directes ou indirectes. Elles présentent une nature variable selon les quantités, ou fixe, quel que soit le niveau d’activité. Enfin, le calcul du coût de revient peut consister à déterminer un standard en fonction d’objectifs ou d’abaques de production. Inversement, le coût peut découler de données réelles en comptabilité.

1.1.1 - Coût de revient direct et indirect

Le coût de revient direct correspond uniquement à des charges directement consommées pour la production d’un produit ou d’un service. Ce sont notamment :

  • les matières premières ;

  • les ingrédients ;

  • la main-d'œuvre affectée à la ligne de fabrication de ces produits ;

  • les coûts directs de livraison, etc.

Quant aux coûts indirects, ils comprennent essentiellement des frais de fonctionnement de l’entreprise ou de l’outil de production, affectables à un ensemble de produits et non un seul. Citons :

  • les amortissements ou le loyer d’un bâtiment ;

  • les énergies ;

  • le coût des services fonctionnels de l’entreprise (administratifs et commerciaux notamment) ;

  • les frais généraux ;

  • les dépenses marketing ;

  • etc.

L’affectation des coûts indirects à un produit donné exige d‘utiliser des clés de répartition. Elles varient en fonction de chaque nature de dépense.
Coût
charges

1.1.2 - Charges variables et charges fixes, une notion essentielle pour déterminer le seuil de rentabilité

La plupart des charges directes sont de nature variable. Mais, si l’entreprise sait identifier une machine utilisée pour un produit spécifique, ses amortissements constituent des charges directes fixes. La distinction entre frais fixes et frais variables présente un réel intérêt pour analyser la marge. La marge globale sur coûts variables (MCV) que dégage l’entreprise doit au moins atteindre le montant des frais fixes. C'est le seuil de rentabilité.

Dans certaines activités, le pilotage commercial s’effectue d’abord sur la MCV unitaire. Toutefois, les vendeurs doivent également disposer d’informations sur les charges fixes unitaires afin de déterminer correctement les prix de vente de chaque produit ou service.

1.1.3 - Des prix de revient standards ou des prix de revient réels

Enfin, le prix de revient peut correspondre à un coût standard et non à un coût réel. C’est souvent le cas lorsque l’entreprise souhaite piloter la performance commerciale par rapport à des prix de revient standards ou objectifs. Ainsi, la marge sur coût standard n’est pas soumise aux aléas de la production par exemple. Le vendeur qui perçoit un bonus en fonction du montant de sa MCV ne subit pas ainsi les conséquences de surcoûts industriels.

L’entreprise a tout intérêt dans le même temps, à procéder à la détermination des coûts de revient réels. Ce calcul s’effectue soit directement avec les données comptables, soit par rebouclage d’informations de gestion extra-comptables avec la comptabilité. Les dirigeants peuvent par exemple piloter de cette manière la performance des achats, de la production ou de la logistique, en comparant les coûts réels aux coûts standards.
Prix
cout de revient fabriqué

1.1.4 - Le coût de revient d’un produit fabriqué, d’une marchandise vendue ou d’un service

Qu’il s’agisse de l’achat-revente de marchandises, de produits fabriqués ou d’une activité de prestation de services, procédez de la même manière. Vous devez dans tous les cas disposer évidemment de quantités pour déterminer le coût unitaire et ventiler les dépenses indirectes par produit.

1.2 - À quoi sert concrètement le calcul du coût de revient ?

La détermination des prix de revient poursuit plusieurs objectifs :

  • avec des coûts standards, aider à la fixation des prix de vente selon le niveau ou taux de marge objectif ;

  • avec des coûts réels, vérifier l’atteinte effective de la marge comptable, afin d’étudier la performance de l’entreprise ;

  • quelle que soit la méthode, analyser la rentabilité d’un article, d’une gamme de produits, d’un client, d’un site, d’un commercial dans la force de vente, etc., et sa contribution à la marge globale.

2 - Les outils et ressources essentiels au calcul des coûts de revient d’une entreprise

L’approche des prix de revient demande de l’expertise ainsi que des outils, surtout si l’entreprise présente de multiples articles, matières, ingrédients et process. Pour un site de production aux milliers de références, les prix de revient industriels (PRI) ne se calculent pas sur un tableau Excel !

2.1 - Quelles ressources solliciter pour déterminer les coûts de revient et les marges d’une entreprise ?

Le calcul des coûts de revient peut constituer une des tâches les plus ardues sur le plan du contrôle de gestion. Pour une TPE ou une PME qui ne dispose pas de ces compétences en interne, mieux vaut faire appel à son expert-comptable ou à un DAF externe. Non seulement, ces professionnels savent établir le calcul avec méthode, mais ils analysent les données, tant pour le chiffre d’affaires, le coût de revient, la marge que le résultat. Ils apportent ensuite leurs recommandations.

CTA Livre blanc BI

2.2 - La comptabilité analytique, une source d’information essentielle pour les coûts comme pour les marges

Les prix de revient, vous l’aurez compris, exploitent de nombreux chiffres, souvent issus de la comptabilité. Évidemment, pour travailler finement, mieux vaut disposer d’une comptabilité analytique. Là aussi, l’expertise de professionnels en finance d’entreprise aide à structurer les données comptables de façon pertinente. Ils proposent des clés de répartition des dépenses indirectes.

Parfois, l’entreprise utilise les informations d'un tableau de bord opérationnel pour calculer ses prix de revient. C’est par exemple le cas en l'absence de GPAO (gestion de production assistée par ordinateur). Alors, le DAF ou l’expert-comptable exploite ces informations du terrain. Ils doivent les recouper avec les données comptables analytiques pour que ces PRI soient admis fiscalement.

2.3 - La business intelligence (BI), une aide à l’organisation de vos données et à l’analyse de la marge

Tant pour calculer les coûts que pour analyser les marges, nous recommandons d'utiliser une solution de business intelligence. Les cabinets d’expertise comptable comme les DAF externalisés disposent de l’essentiel de la data, dans la mesure où ils tiennent la comptabilité. Autant l’exploiter intelligemment ensuite avec un outil BI ! Ainsi, ils bénéficient de fonctionnalités tant pour organiser la base de données, analyser les dépenses et les catégoriser que pour établir des reportings automatisés.

2.4 - Finthesis, une solution BI pour le pilotage du coût de revient et son analyse

La plateforme Finthesis s’adresse plus particulièrement aux professionnels du chiffre, experts-comptables et DAF à temps partagé. Ils interviennent dans de nombreuses entreprises et recherchent des outils pour automatiser les reportings tout en optimisant leurs visuels. Nous avons conçu Finthesis dans cet objectif.

Utilisez Finthesis pour ajouter des données externes comme des quantités afin de calculer le coût unitaire. Catégorisez les dépenses ou modifiez l’affectation des comptes pour mieux coller à l’activité. Ainsi, vous pouvez finaliser le calcul des prix de revient des produits ou services, grâce aux clés de répartition que vous fixez. Notez que Finthesis comporte déjà une aide au calcul du seuil de rentabilité.
Avec Finthesis, vous pouvez par ailleurs :

  • obtenir un Top 10 clients et un Top 10 fournisseurs sur la base des flux TTC de l’entreprise et les présenter avec des visuels pertinents grâce à la datavisualisation ;

  • calculer des coûts de revient par produit, des marges contributives et même des coûts unitaires en important des données extra-comptables (comme les volumes) ;

  • croiser ces coûts avec des données comptables, via le calcul d'indicateurs personnalisés.

Calculer le coût de revient constitue une opération complexe

C’est une porte d’entrée très intéressante et indispensable pour développer des missions de contrôle de gestion, tant en cabinet que pour des DAF externes. Nous apportons avec Finthesis notre pierre à l’édifice. Afin de mieux percevoir l’ensemble des fonctionnalités que comporte notre plateforme, nous vous suggérons de vous inscrire à une démonstration en ligne.

Assistez à une démonstration en cliquant sur le bouton ci-dessous.

plateforme Finthesis

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